Battus par les Normands au Matmut Atlantique, les Marine et Blanc tombent à la troisième place de la Ligue 2 et ne pourront pas compter sur une deuxième recrue cet hiver pour la deuxième partie de saison.
C’est une défaite qui pourrait faire très mal aux têtes bordelaises ! Ce mardi au Matmut Atlantique, les Girondins s’inclinent face au Havre (2-1) dans le choc de la 21e journée de Ligue 2. Dominateurs dans le jeu, les Marine et Blanc ont été punis sur deux magnifiques frappes normandes de Casimir et El-Hajjam après avoir pourtant réussi à égaliser en début de seconde mi-temps grâce à Vital Nsimba. Cette défaite est surtout une très mauvaise opération sur le plan comptable pour les Girondins qui se retrouvent désormais à 10 points du leader havrais et surtout tombent à la troisième place du classement avec la victoire de Sochaux face à Valenciennes. Rude soirée.
“C’est un coup de massue par rapport au contenu”
“C’est une grosse désillusion après le match que l’on fait, avoue le jeune milieu de terrain, Junior Mwanga. On a tout donné sur le terrain mais parfois, le foot est injuste. Je pense qu’on a été la meilleure équipe sur le terrain que ce soit dans l’agressivité, dans l’envie, dans tout en fait. Ils ont rien eu, juste deux frappes sur tout le match alors que nous, on touche la barre, on a aussi la tête de Malcom Bokele (arrêt sur sa ligne de Desmas). Normalement, ça doit renter au fond ce genre d’occasions.” Oui, les Girondins ont eu beaucoup le ballon et les meilleurs situations mais ils ont manqué de réalisme et de justesse technique dans les derniers gestes comme régulièrement cette saison. Tout le contraire d’une équipe comme Le Havre qui fait des miracles avec quelques miettes. Junior Mwanga le reconnait, cette défaite, “c’est un coup de massue par rapport au contenu et parce qu’on a vraiment tout donné sur le terrain.”
“Cela va être une bataille”
Alors les Girondins ont-ils déjà dit adieu à cette première place ? La réponse de David Guion, leur entraîneur : “Avec dix points d’avance, Le Havre s’envole quand même à mi-parcours. Donc, c’est clair qu’il faudra faire un sans-faute si on veut les rattraper. Mais, ils ont pris une très belle option.” David Guion a parfaitement compris qu’il fallait maintenant se concentrer sur la deuxième place. Sochaux est revenu à hauteur, Bastia grapille alors qu’Amiens et Metz sont toujours là. “Très sincèrement, on sait que ça va être une bataille. Il y a cinq-six équipes à la lutte avec une cinquantaine de points à se disputer et il y a encore quatre mois de compétition. Donc, ça va peut-être être ça pendant un moment, c’est-à-dire un peu de ping-pong. Il faut être prêt et pour ça, il y a le présent à gérer, c’est gagner les matchs”, poursuit le technicien bordelais.
Une fin de mercato assez rocambolesque
L’autre mauvaise nouvelle de la soirée est venu du mercato. Comme si la défaite ne suffisait pas, les supporters des Girondins de Bordeaux ont pris un deuxième coup de massue sur la tête quelques minutes après le coup de sifflet final. Le club a annoncé qu’il n’y aurait pas de deuxième recrue lors de ce mercato hivernal, comme prévu et comme promis, après le départ de l’attaquant Hondurien Alberth Elis pour Brest. Après avoir mis de côté les pistes Livolant, Tchaouna, Asoro… Le club travaillait ces derniers jours sur trois dossiers. Deux d’entre eux n’ont finalement pas pu aller plus loin en raison d’un flou sur la situation de certains extra-communautaires de l’effectif et notamment sur la situation contractuelle actuelle et future de Josh Maja. La LFP n’a pas pu donner de réponse claire au club et celui-ci n’a pas voulu prendre de risques avec les règlements. Ce point sera d’ailleurs à éclaircir dans les prochains jours ou mois.
Au fil des heures, les Girondins ont donc décidé de se focaliser sur un joueur Français évoluant en Espagne selon nos informations. Mais, c’est là que l’histoire devient un peu rocambolesque. Alors que les discussions sont avancées, le club de ce joueur souhaite conclure l’accord de visu et non à distance. Cela tombe bien puisque Admar Lopes, alors au Portugal, a prévu de se rendre sur place pour accélérer le dossier et surtout, négocier les derniers points de blocage. Problème, le Portugais se fait alors voler une partie de ses effets personnels dont ses papiers comme son passeport et son ordinateur ! Impossible donc finalement pour lui de bouger. Face à cette situation inédite, le club espagnol restera intransigeant jusqu’à la dernière seconde du mercato et refusera donc de laisser filer son joueur aux Girondins. Après cet échec, en interne, on préfère rappeler que “cela ne va pas perturber pour autant l’équilibre de l’équipe et que le groupe a assez de qualités pour continuer à jouer la montée”. “Il s’agissait avant tout d’une opportunité et d’un bonus. D’ailleurs, même si Admar Lopes avait pu se rendre sur place, ce n’est pas sûr qu’un terrain d’entente aurait été trouvé”, ajoute un proche de la direction. “On a des jeunes qui sont présents et des joueurs qui vont devoir prendre leurs responsabilités. Il faut s’appuyer sur les forces de ce groupe. J’espère que les garçons vont se révéler et nous prouver qu’on a raison de leur faire confiance”, a de son côté commenté David Guion.
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