Le Mans Sarthe basket s’est largement incliné face à Lyon Villeurbanne (89-75), ce dimanche 17 septembre, lors de la première journée d’Élite. Logiquement surpassés par une équipe rhodanienne qui les a d’abord fait déjouer, les Sarthois doivent en tirer les enseignements pour progresser.
David Lighty et Edwin Jackson ne figuraient pas sur la feuille de match au coup d’envoi de cette rencontre de la première journée d’Élite, ce dimanche 17 septembre : avec 14 pros sous contrat, l’entraîneur rhodanien T.J. Parker doit faire des choix, là où Elric Delord, son homologue sarthois, n’a que 10 professionnels à disposition. Au-delà de l’immense écart de moyens entre l’Asvel et le MSB, c’est pourtant aussi une différence d’attitude qui transparaissait sur le parquet de l’Astroballe de Villeurbanne. Le Mans n’a pas mis l’intensité nécessaire à ce niveau, au moins en première mi-temps, et l’a payé immédiatement (89-75).
D’entrée, Lyon Villeurbanne trouvait ainsi des lignes de pénétration bien trop faciles à exploiter, notamment par les extérieurs (9 points à 4/5 dont 2/2 près du panier pour Franck Jackson, 16 points à 7/10 dont 4/5 dans la peinture pour Timothée Luwawu-Cabarrot).
Sans être submergés sur ce plan, des Manceaux parfois trop dilettantes laissaient échapper quelques rebonds (22 pour l’Asvel en première mi-temps, 17 pour les Tangos) ainsi que leurs adversaires. Ces derniers creusaient très rapidement un écart conséquent (21-9 à la 7’, 40-21 à la 16’) malgré une adresse irrégulière à distance (4/15 sur la partie).
« C’est un peu au-dessus »
« Quand tu vas sur un ring de boxe, qu’en face c’est plus fort et que tu prends quelques droites, ça sonne un peu, imageait Elric Delord. Le niveau de l’Asvel est vraiment très fort. On a réussi à matcher avec le banc, mais après c’est un peu au-dessus. »
Sonnés, à l’image de DeVante’ Jones. Alors que lui et ses coéquipiers étaient déjà menés de 16 points après 16 minutes de jeu (37-21), le meneur entamait une course vers le cercle mais plutôt que de prendre sa chance, il se ravisait pour servir son ailier Matt Lewis. Raté. Timothée Luwawu-Cabarrot interceptait et marquait avec la faute. La séquence, comme plusieurs autres, illustrait les difficultés offensives éprouvées, le plus clair de la partie, par des Tangos souvent sans solution.
Face à une raquette bien verrouillée qu’ils n’essayaient qu’assez peu de forcer, la fixation n’aboutissait qu’à des tirs manqués par des shooteurs très vite en crise de confiance, à l’image d’Abdoulaye Ndoye et du reste de l’effectif. L’ancien Monégasque avait montré d’importants progrès à distance en présaison, il a manqué le cercle à trois reprises en première mi-temps.
« On avait tout à gagner à venir ici, rappelait toutefois Elric Delord. Même si on devait prendre une doudoune, ça nous permettait de voir ce que c’était le plus haut niveau, ce qu’il nous reste à travailler, à comprendre, et ce qu’on doit améliorer. Honnêtement, c’est parfait pour nous, si on travaille correctement évidemment, mais je n’ai pas de doutes avec cette équipe-là. »
Le sursaut d’orgueil observé en fin de match (17-24 sur le dernier quart-temps) est de ce fait encourageant, même s’il est aussi dû à une baisse de régime lyonnaise. Il faudra en tout cas être en jambe dès le début face à Blois (18 h30), samedi 23 septembre, pour décrocher un premier succès.